La
Décoration prussienne
Pour le Mérite, surnommée
Blauer Max (« Max bleu »), fut la plus haute
Décoration militaire
allemande entre 1740 et 1918.
Histoire
Cette
Récompense fut d'abord fondée en
1740 nommée en
Français la langue de la
Cour royale. Jusqu'en 1810, ce fut un honneur tant militaire que civil. En janvier de cette année le roi Frédéric-Guillaume III de Prusse décréta qu'il ne pouvait plus être attribué qu'au personnel servant sous les
drapeaux.
En 1842 le Roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse fonda une nouvelle branche pour les sciences et arts Pour le Mérite für Wissenschaften und Künste avec trois sections Humanités, Sciences naturelles et arts fins. L'une des récipiendaires les plus célèbres fut Käthe Kollwitz (elle en fut déchue plus tard par les nazis). En 1866 une catégorie nouvelle : grand croix fut créée.
Elle fut la plus prestigieuse décoration allemande de la Première Guerre mondiale. Dans l'Aviation, elle s'accordait bien avec la gloire individuelle de ces chevaliers du ciel dont l'Espérance de vie était brève. Au début elle fut accordée pour huit avions abattus et ce fut l'as Max Immelmann le premier, ce qui lui valut le surnom de Max bleu (Blauer Max). Le nombre de victoires requises augmenta jusqu'à vingt. Les titulaires lorsqu'ils étaient en uniforme devaient porter l'insigne qui est une Croix de Malte bleue avec des aigles entre les bras, et une couronne gravée et les mots dorés 'Pour le Mérite' sur la Croix. Les plus célèbres récipiendaires furent Manfred von Richthofen, mieux connu comme le baron rouge et Hermann Göring, qui devint l'un des plus importants personnages du Troisième Reich. Généralement attribuée à des généraux dans l'Infanterie, deux officiers subalternes la reçurent : le Capitaine Erwin Rommel (plus jeune récipendiaire) et le lieutenant Ernst Jünger.
La récompense fut abolie avec l'abdication de l'Empereur Guillaume II le 9 novembre 1918, mais fut attribuée jusqu'en 1933. En 1952 le président de l'Allemagne de l'Ouest, Theodor Heuss, fit renaître la branche pour les sciences et arts (cependant ce n'est pas un ordre d'État comme la Bundesverdienstkreuz).
Divers
Cette décoration est le sujet du film de 1966
Le Crépuscule des aigles de
John Guillermin (titre original : The Blue Max). Un jeune pilote y cherche par tous les moyens à obtenir cette décoration suprême.
Liens externes
Voir aussi